Découvrez les dessins réalisés par Hermann dans sa jeunesse et quelques inédits divers et variés.
Dessins d’enfance et croquis en tout genre
Voici un florilège de dessins signés Hermann enfant, adolescent ou jeune adulte.
Vous noterez qu’enfant, Hermann signait ses dessins Armand. Pour comprendre, il faut se remettre dans le contexte de l’Après-Guerre, et en particulier dans sa région natale frontalière de l’Allemagne où tout ce qui était allemand était mal considéré. Dès lors, affublé d’un prénom allemand, il fut décidé à l’école du village que le petit Hermann allait désormais s’appeler Armand. C’est ainsi qu’il commença à signer ses dessins de ce prénom d’emprunt. Soulignons que ses copains de classe, lorsqu’il retourne dans sa région natale, l’appellent encore aujourd’hui Armand.
Il ne redevint Hermann qu’à l’occasion de ses débuts dans le métier. A la recherche d’un pseudo, son beau-frère, Philippe Vandooren, lorsqu’il découvrit sa véritable identité, lui conseilla vivement d’opter pour celle-ci. Voilà comment Armand redevint, cette fois définitivement, Hermann.
Commande scolaire
Pour une raison qui aujourd’hui nous échappe, Hermann avait donné son accord pour produire un gag en une planche à la demande du journal de l’école du fiston. Un accord sans doute donné un peu à la légère tant l’idée salvatrice peinait à venir et le fiston s’impatientait. Au final, cette journée de cruauté enfantine à l’égard d’un artiste aux abois accoucha d’une petite perle humoristique. A savourer.
Hermann chez les scouts
Nous savons tous qu’Hermann a révélé son talent de dessinateur pour la revue scout Plein Feu. Bien des années plus tard, en 1980, c’est le fiston qui tâte des joies du scoutisme et rentre du camp d’été avec un récit qui laisse son papa sans voix mais vert d’indignation – une sorte de préambule, version scout, à Sarajevo Tango… Il prend son crayon et croque rapidement ces quelques pages criantes de vérité. Une vérité qui ne plait pas au staff scout qui profite de la naïveté du bambin pour subtiliser les pages polycopiées qui ne réapparaîtront à la surface qu’il y a quelques années. Pour notre plus grand bonheur.
A la une d’Etimar !
Etimar était le fanzine que le fiston, vers ses 14 ans, réalisait avec un copain de collège, Etienne Martou (d’où le titre du fanzine). Hermann, pour s’amuser, avait dessiné un monstre rigolo. Le monstre servit de couverture au numéro initial qui dut tirer …à vingt exemplaires ! C’était en 1981.
Phoebus et Guilégond
Toujours en 1981, par pur plaisir, Hermann s’essaie au principe du gag en deux planches. Une réussite malheureusement sans lendemain : ce fut la seule apparition de Phoebus et Guilégond. Ce désir d’absurde l’a mené à commettre plus récemment La vie exagérée de l’homme nylon.
Pirates de Polanski
Difficile de le qualifier d’inédit car il fut publié dans plusieurs monographies, le story-board commandé en 1980 à Hermann par Polanski pour son film “Pirates” ne déboucha que sur une brève collaboration dont il reste ces vingt pages de croquis. Emballé par le travail d’Hermann, Polanski s’inspira de ses cadrages pour le début de son film.
Festival d’Angoulême 1977
A l’occasion du quatrième Festival International de la Ville d’Angoulême, les dessinateurs sont conviés à un rallye graphique qui a lieu en public. Hermann signe, comme ses camarades, une demi-planche. Voici la planche complète, l’autre moitié étant signée Blanc-Dumont.
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