Bon, bah alors j'ai pas eu le choix, il n'avait plus le format classique, fallait en recommander et patienter, du coup j'ai prit le grand format, avec Aymar à cheval.
Vais lire ça se soir, au calme.
Rien à voir, et totalement hors sujet, mais j'ai pris aussi le Corto Maltese de Bastien Vivés.
J'aime bien ce qu'il fait, et en le feuilletant j'ai craqué.
Lu hier au soir et suis passé complètement à côté. Comme Frenchauide, j'ai beaucoup aimé l'idée des liens entre le seigneur Baudran et son épouse, mais là lecture était pas très fluide, il y a effectivement de nombreuses ellipses, l'histoire s'étend sur plusieurs mois mais je n'ai pas eu ce sentiment en lisant, et j'avais dû mal à identifier tous les persos.
Relu ce matin, j'ai mieux pigé, mais ça reste tout difficile. Le traître Lupus par exemple, essentiel à l'intrigue, bah on ne fait que l'entrevoir rapidement, et quand il est tué, ça arrive comme ça, entre 2 pages, sans être amené avec une tension dramatique.
En fait, l'histoire aurait mérité davantage de pages pour être bien développée, parce qu'il y a beaucoup de personnages à suivre.
Et je regrette aussi que Glenat n'ai pas gardé l'idée d'hermann de réaliser ce prequel au lavis, comme la toute première planche que tu nous avais montré. Ça aurait eu du sens en plus en tant que prequel.
Je tenterai, avec beaucoup de diplomatie, de transmettre vos remarques au sanglier. Je ne veux pas non plus complètement l'ébranler. Il a la peau dure mais quand même : à son âge, un retour trop critique de ses lecteurs lui donnerait l'impression qu'il décline. Et ça pourrait lui être fatal professionnellement, mais pas que.
Je sais pas trop si cela est utile.
C'est une remarque sur un album sur lequel on avait une grande attente , simplement.
Alors, on relève surtout le côté négatif, mais il y a toujours de bonnes choses dessus. Je lui trouve un côté "piece de théâtre" pour les scènes de château, entre Seigneur Baudran et sa femme. Comme une histoire dans l'histoire, qui explique tout le contexte de l'ensemble, et c'est assez bien vu. J'ai même pensé aux Rois Maudits.
Les dialogues sont toujours savoureux, y'a pas à dire, c'est vraiment un point fort d'hermann, les dialogues.
Et même si je regrette vraiment de ne pas avoir laissé les planches au lavis, l'aperçu de la première d'entre elles m'avait profondément marqué, y'a ça et de belles cases, comme celle où Baudran etrangle son épouse. Y'a une violence et une folie dingue dans cette simple case. Du reste, j'aime bien quand Hermann réduit sa palette à un ton, pour des scènes nocturnes ou pluvieuses.
Pis on peut rater une marche, ou une case, Hermann comparait cela avant à une performance sportive, et disait qu'il pouvait ça et là être moins en forme.
De toute façon, je le relirai cet album, je pense qu'il faut plusieurs lectures pour bien s'en imprégner.
Un retour est toujours utile mais je peux attendre d'avoir vos avis complets, c'est-à-dire plus nuancés et/ou argumentés, avant de les lui transmettre. Et, quels qu'ils soient, je les reformule toujours pour ne pas le heurter. Je suis bien placé pour le savoir, des critiques trop violentes peuvent être extrêmement déstabilisantes. Et c'est tout ce que je veux lui éviter.
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Relu ce matin, j'ai mieux pigé, mais ça reste tout difficile. Le traître Lupus par exemple, essentiel à l'intrigue, bah on ne fait que l'entrevoir rapidement, et quand il est tué, ça arrive comme ça, entre 2 pages, sans être amené avec une tension dramatique.
En fait, l'histoire aurait mérité davantage de pages pour être bien développée, parce qu'il y a beaucoup de personnages à suivre.
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Rapidement on sait qu'il y a trahison, et l'enjeu consiste à trouver le traitre. Il y a bien Gaspard, qui appartenait à la maison de messire Guibert qui pourrait jouer double-jeu, mais n'avons-nous pas un indice qui accuserait Lupus?
Les rebelles semblent ne le connaitre que sous le nom de Lupus ( planche 38 ) . Et pourtant Gaspard l'appelle aussi Gil (planche22). Le gars aurait deux identités : Gil du temps où il était, comme Gaspard, de la maison de Guibert et Lupus, au milieu des gueux révoltés. Deux identités, donc duplicité ?!
Bonjour,
Je m'excuse d'avance, je ne pratique vraiment pas beaucoup les forums.
Je vais tout de même essayer de ne pas être hors sujet : ce nouveau TBM m'a bien plu mais en lisant vos critiques je me demande si je n'ai pas raté des intrigues, il faudra donc que je le relise.
Par contre, j'espère que les critiques de forum ne sont pas destructrices de l'estime de soi d'un auteur !!
En ligne il y a souvent plus de mécontents que de satisfaits qui eux, restent silencieux.
Voilà, je viens de me créer un compte juste pour défendre le Maître 🙂
Je l'ai rencontré pour la première fois hier à Chambéry et sa gentillesse m'a fait oublié les heures d'attente, merci beaucoup monsieur.
Et merci à vous tous de ne pas vous froisser
😀
Rémi
Bonjour et bienvenue.
Ne t'inquiète pas, ici tu ne trouveras que des admirateurs du Sanglier, il n'y a rien de malveillant.
Un album peut-être diversement apprécié, on peut l'exprimer avec sincérité sans méchanceté.
D'ailleurs, même si j'attendais énormément de ce retour et que je suis un peu perplexe après l'avoir lu, c'est pas non plus une catastrophe, loin de là.
Juste que l'histoire n'est pas facile suivre, il y a beaucoup d'ellipses, on passe d'un lieu l'autre sans que ce soit toujours très clair, les personnages ne sont pas toujours facile à identifier et que comme prequel à la série, je pensais plutôt qu'on en apprendrai sur le fameux château d'Aymar et le pourquoi il en fut chassé.
Là, cette histoire pourrait tout aussi bien s'insérer entre 2 autres tomes.
Après, il y a aussi de bonnes choses, comme des cases parfois sublimes, Hermann n'a pas son pareil pour donner du mouvement à son dessin, et quand les chevaux galopent, ils galopent vraiment.
L'histoire en elle même n'est pas désagréable, elle m'évoque un peu la même situation qu'Heloïse de Montgris, et l'opposition entre vie au château et dans le bourg, avec l'alternance des séquences est sympa à suivre.
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Relu ce matin, j'ai mieux pigé, mais ça reste tout difficile. Le traître Lupus par exemple, essentiel à l'intrigue, bah on ne fait que l'entrevoir rapidement, et quand il est tué, ça arrive comme ça, entre 2 pages, sans être amené avec une tension dramatique.
En fait, l'histoire aurait mérité davantage de pages pour être bien développée, parce qu'il y a beaucoup de personnages à suivre.
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Rapidement on sait qu'il y a trahison, et l'enjeu consiste à trouver le traitre. Il y a bien Gaspard, qui appartenait à la maison de messire Guibert qui pourrait jouer double-jeu, mais n'avons-nous pas un indice qui accuserait Lupus?
Les rebelles semblent ne le connaitre que sous le nom de Lupus ( planche 38 ) . Et pourtant Gaspard l'appelle aussi Gil (planche22). Le gars aurait deux identités : Gil du temps où il était, comme Gaspard, de la maison de Guibert et Lupus, au milieu des gueux révoltés. Deux identités, donc duplicité ?!
Gil/Lupus, c'est exact. Je trouve son rôle pas très bien mis en valeur, en tout cas a la première lecture, il ne m'a pas sauté aux yeux, ce n'est qu'à la relecture qu'on le voit traîner un peu sur toutes les cases, l'oreille au aguets.
Comme sa mort, qui arrive un peu par surprise (surtout pour lui 😜), le voilà démasqué alors qu'on ne mentionne pas au préalable qu'un piège sera tendu, ça se passe en off.
La sorcière aussi, qui sort de nul part et fait une révélation à Aymar qui le fait changer d'avis. On ignore ce qu'elle peut bien lui raconter.
Et je n'ai toujours pas compris qui est le gars au bourg qu'olivier repêche dans l'eau et qui lui demande ce qu'il cherche ("toi, peut-être" répond l'écuyer), et pourquoi il le recherche.
Bonjour,
Je m'excuse d'avance, je ne pratique vraiment pas beaucoup les forums.
Bienvenue sur le forum !
Je vais tout de même essayer de ne pas être hors sujet : ce nouveau TBM m'a bien plu mais en lisant vos critiques je me demande si je n'ai pas raté des intrigues, il faudra donc que je le relise.
Par contre, j'espère que les critiques de forum ne sont pas destructrices de l'estime de soi d'un auteur !!
En ligne il y a souvent plus de mécontents que de satisfaits qui eux, restent silencieux.
Voilà, je viens de me créer un compte juste pour défendre le Maître 🙂
Je l'ai rencontré pour la première fois hier à Chambéry et sa gentillesse m'a fait oublié les heures d'attente, merci beaucoup monsieur.
Et merci à vous tous de ne pas vous froisser
😀
Rémi
Le sanglier ne lit pas le forum, dès lors je lui transmets, quand je l'estime nécessaire, les propos de ses lecteurs. On a la chance d'avoir ce forum qui est un outil de communication où la critique est constructive et bienveillante, fréquenté par de véritables amoureux de l'œuvre du sanglier. Il me semble donc intéressant de lui faire part de certaines remarques collectées ici-même.
Là, cette histoire pourrait tout aussi bien s'insérer entre 2 autres tomes.
J'en avais un peu discuté avec lui lorsqu'il m'avait fait part de son intention de refaire un Tours de Bois-Maury. Nous n'étions pas d'accord sur le sens à donner à ce retour : lui voulait juste faire un nouveau BM sans soucier de la façon dont il s'intégrait dans la série. C'est un peu comme ça qu'il a toujours fonctionné, à l'envie. La cohésion de la série, il s'en fichait un peu. Je lui avais quant à moi conseillé de veiller à ce que cette histoire s'inscrive en amont de celle-ci et qu'elle lui apporte un nouvel éclairage mais je ne pense pas qu'il en ait tenu compte. D'un autre côté, c'est son bébé et il en fait ce qu'il veut.
C'est d'ailleurs à l'image de ce qu'il fait dans Jeremiah. Alors que certains auteurs auraient construit la série en ayant une vision globale, avec une stratégie basée sur des révélations partielles et successives qui feraient évoluer les personnages mais aussi dévoileraient le monde dans lequel ils évoluent, pas lui. Si au début de la série les personnages ont évolué, ce n'était sans doute pas la conséquence d'une stratégie narrative mais de l'évolution du sanglier lui-même et de ses envies. Il a toujours dit que le lecteur ne devait pas en savoir plus que ce qu'il voit dans les albums, soit une vision parcellaire, au ras du sol, du monde de Jeremiah. Pas question de prendre de la hauteur.
Je pense aussi que ça lui permet de ne pas établir de limites et de conserver une liberté totale de mouvement quelle que soit l'histoire qu'il veut raconter. En établissant un cadre prédéfini à sa narration, il s'obligerait à marcher dans les clous pour l'ensemble des épisodes. Et ça, le connaissant, il n'en est pas question.
Là, cette histoire pourrait tout aussi bien s'insérer entre 2 autres tomes.
. Il a toujours dit que le lecteur ne devait pas en savoir plus que ce qu'il voit dans les albums, soit une vision parcellaire, au ras du sol, du monde de Jeremiah. Pas question de prendre de la hauteur.
C'est aussi vrai pour ces derniers scénarios, avec Jeremiah et ce nouveau Tours de Bois Maury, il y a une véritable exigence qui nous ait demandé à nous autres lecteurs.
La première lecture me laisse souvent perplexe, avec l'impression de passer à côté, mais les lectures suivantes me révèlent qu'Hermann n'a rien laissé au hasard, et que les indices sont bien là, sous nos yeux.
Il raconte l'histoire non du point de vue du héros mais de celui d'un témoin qui ne saisirait que des bribes ici où là, l'œil du lecteur a qui il est demandé de faire l'effort de reconstruire le puzzle.
C'est en tout cas le sentiment que j'ai avec cet album.
Ça peut être déroutant mais au final ça fait quand même 4 fois que je le relis 😜
Là, cette histoire pourrait tout aussi bien s'insérer entre 2 autres tomes.
. Il a toujours dit que le lecteur ne devait pas en savoir plus que ce qu'il voit dans les albums, soit une vision parcellaire, au ras du sol, du monde de Jeremiah. Pas question de prendre de la hauteur.
Il raconte l'histoire non du point de vue du héros mais de celui d'un témoin qui ne saisirait que des bribes ici où là, l'œil du lecteur a qui il est demandé de faire l'effort de reconstruire le puzzle.
Oui, c'est tout à fait ça. Et ça vient du cinéma qu'il aime. Il est vrai que le lecteur BD n'a pas l'habitude de se voir servir de tels scénarios. En général, dans la BD, les effets sont appuyés et tout ce qui est essentiel à la compréhension du récit est bien mis en lumière. Le lecteur est tenu par la main de la première à la dernière case. A moins d'être un parfait imbécile, pas moyen de se perdre. Pas chez le sanglier. Je comprends que ça puisse déstabiliser, voire carrément déplaire.
( ...)
La sorcière aussi, qui sort de nul part et fait une révélation à Aymar qui le fait changer d'avis. On ignore ce qu'elle peut bien lui raconter.
La vieille femme ne donne-t-elle pas à Aymar tout simplement le stratagème pour fournir les piques aux hommes du village, en les cachant dans les fagots rapportés par les femmes?...
Et je n'ai toujours pas compris qui est le gars au bourg qu'olivier repêche dans l'eau et qui lui demande ce qu'il cherche ("toi, peut-être" répond l'écuyer), et pourquoi il le recherche.
Tu vas devoir relire, car le gars qui demande à Olivier ce qu'il cherche, ce n'est pas celui qui est tombé à l'eau, mais plutôt celui qui l'a aidé à le repêcher. Un homme qui a suffisamment de courage pour cette action, pourrait très bien être recruté par Olivier pour une nouvelle action opportune. D'où la réponse sybilline: "toi, peut-être" .
Dans cette hypothèse, Olivier n'aurait-il pas l'intention de le recruter pour partir avec les vaches?