Qu'est-ce que vous causez bien ! Et, en plus, je suis d'accord avec vous deux.
Avec le temps, l'esprit critique s'aiguise et ne se laisse plus aussi aisément séduire. Tu ne lis plus aujourd'hui avec la même candeur qu'à l'époque.
Ça, c'est vrai, ça! 😁 Ce qui n'empêche que j'ai toujours autant de plaisir à reprendre un album d'Hermann de l'époque. Par contre pour ce qui est des productions actuelles - je ne parle pas de celles d'Hermann - je veux dire en général, je suis bien plus difficile, je devrais même dire imbuvable tellement je suis devenu difficile... Mes derniers "vrais" coup de coeur remontent aux premiers BLACKSAD et au premier tome de "L'ADOPTION" de Arno Monin et Zidrou, c'est dire...
Caatinga, comme Wild Bill, est un magnifique album tant sur le plan graphique que scénaristique.
Houlla, ça, ça a été de vrais coups de coeur, et coups de massues vis-à-vis de la technique!
🤣Tant que tu ne remplaces pas emballements par étuis, ça me va. 😶
Du côté de ce qu'Yves qualifie de "pinaille" (mais qui chez moi a le don de suspendre ma crédulité), on en a encore ici...
C'est la seconde fois qu'on nous fait le coup de l'explosif improvisé avec les moyens du bord. Dans un album précédent, Bouncer, dans une ferme encerclée, demande à un gamin de réunir tout ce qu'il trouvera de "ferraille", qui au bout de la séquence est devenue de la limaille, avec quoi Bouncer remplit un plein chaudron à quoi il ajoute de la poudre (où ont-ils trouvé toute cette poudre ?). Ici, c'est Job qui se faufile dans une crevasse qui débouche sur le lieu de détention de ses amis et dont les parois, miracle !, contiennent du soufre et du salpêtre ; ça tombe rudement bien parce que Job avait justement sur lui des sacs vides inutilisés (c'est du moins la déduction qu'on est obligé de faire)... 🙄
Dans son célèbre Écrire un scénario, Michel Chion parle très bien de cette impression d'être pris pour un con...
J'ai eu aussi parfois cette impression dans le dernier Mad Max par exemple, mais je considère que ce genre de facilité n'est pas si grave tant que l'action prime.
Ça dépend des genres en fait.
Et quant à moi c'est ce genre de facilité qui fait que je ne crois plus à l'action... 😁je considère que ce genre de facilité n'est pas si grave tant que l'action prime.
La lumière aveuglante et la nuit bleue dans Caatinga, la neige dans Wild Bill, voilà qui a dû scotcher bon nombre des confrères d'Hermann...Houlla, ça, ça a été de vrais coups de coeur, et coups de massues vis-à-vis de la technique!
C'est à cause d'Yves, j'essaie de me hisser au niveau...😁Qu'est-ce que vous causez bien !
La lumière aveuglante et la nuit bleue dans Caatinga, la neige dans Wild Bill, voilà qui a dû scotcher bon nombre des confrères d'Hermann...Houlla, ça, ça a été de vrais coups de coeur, et coups de massues vis-à-vis de la technique!
Le recours au bleu, couleur froide, pour exprimer la chaleur écrasante, je pense en effet qu'il n'y a que lui pour l'oser. Je lui reconnais un véritable coup de force (et de génie).
Et certaines cases de Wild Bill sont extraordinaires de réalisme. Là encore, je vois peu d'auteurs capables d'approcher un tel niveau.
Et certaines cases de Wild Bill sont extraordinaires de réalisme. Là encore, je vois peu d'auteurs capables d'approcher un tel niveau.
Rien que la première planche est "à tomber" !
Et on'a pas parlé de SARAJEVO-TANGO !
Tiens, juste une question en passant: Yves, saurais-tu à partir de quel album Hermann a changé de format de planche ? Il me semble que dans ses débuts il dessinait dans un format relativement grand par rapport à maintenant.
Tiens, juste une question en passant: Yves, saurais-tu à partir de quel album Hermann a changé de format de planche ? Il me semble que dans ses débuts il dessinait dans un format relativement grand par rapport à maintenant.
Je lui poserai la question à l'occasion mais je crains qu'il me dise qu'il ne s'en souvient plus. Comme à peu près toutes les questions qui font appel à sa mémoire. Surtout ici où il est question d'un très léger changement de cap au cœur d'un travail quotidien à flux tendu.
Je pourrais explorer les archives mais je ne suis pas certain d'en avoir envie, pour être franc. 😅
Je pourrais explorer les archives mais je ne suis pas certain d'en avoir envie, pour être franc.
🙂 Je comprends tout à fait que tu as d'autres chats à fouetter ! (Pauvres bêtes, soit dit en passant)
Si j'habitais plus prêt, je m'y serait attelé avec plaisir ! 😄
Surtout ici où il est question d'un très léger changement de cap au cœur d'un travail quotidien à flux tendu.
Je ne suis pas aussi certain que cela d'un "léger changement de cap", mais je t'accorde que ma question n'est aucunement existentielle, et que je ne te tiendrai aucune rigueur si toi ou hermann n'y appotait aucune réponse.
D'ailleurs, c'est moins le changement de format que la raison qui m'intérrese, même si j'ai ma petite idée. (J'avais constaté la même chose chez Mézière, non pas par rapport à ses albums, mais, tout bêtement, en ayant eu l'occasion de le rencontrer dans son atelier et de comparer avec des premières planches lors d'une exposition.)
Après consultation de mes archives personnelles (😄) je pencherai à penser qu'Hermann a changé de format de planche à partir de SARAJEV-TANGO...
Je ne suis pas aussi certain que cela d'un "léger changement de cap", mais je t'accorde que ma question n'est aucunement existentielle, et que je ne te tiendrai aucune rigueur si toi ou hermann n'y appotait aucune réponse.
D'ailleurs, c'est moins le changement de format que la raison qui m'intérrese, même si j'ai ma petite idée. (J'avais constaté la même chose chez Mézière, non pas par rapport à ses albums, mais, tout bêtement, en ayant eu l'occasion de le rencontrer dans son atelier et de comparer avec des premières planches lors d'une exposition.)
Après consultation de mes archives personnelles (😄) je pencherai à penser qu'Hermann a changé de format de planche à partir de SARAJEV-TANGO...
Si je te comprends bien, la question n'est pas uniquement de savoir quand mais pourquoi.
Pour tenter d'y répondre, je pense que ça s'est passé comme avec le Rotring, puis l'Artpen et enfin le pinceau japonais. Rien de planifié. Il cherchait un bloc de papier aquarelle et tomba sur un grain et une texture qui lui plut, mais dans un format réduit. Qu'importe, comme il lui convenait, il fut adopté.
Chez le sanglier, on est presque toujours dans le viscéral, jamais dans le cérébral.
Chez le sanglier, on est presque toujours dans le viscéral, jamais dans le cérébral.
🙂
Il cherchait un bloc de papier aquarelle et tomba sur un grain et une texture qui lui plut, mais dans un format réduit. Qu'importe, comme il lui convenait, il fut adopté.
C'est effectivement ce que je pensais, bien que le format doit quand même "gêner" un peu au départ.
Quand on regarde ses planches précédentes, elles étaient d'un format élevé; deux feuilles (demi-planche) pour Bernard Prince et deux pour Red Dust (une grande et une plus petite car présentation en 3 bandes) le tout scotché ensuite pour reconstituer la planche entière. Cela lui permettait d'avoir des dessins plus grands, avec plus d'espace pour s'exprimer....
Maintenant, au changement de format, il s'en est très bien sorti malgré cela ! 😀
@alain Ah d'accord, tu parlais du format des planches sur l'ensemble de sa carrière ! Je pensais que ta question ne portait que sur sa période en couleur directe.
Car, au début de celle-ci, il dessinait aussi sur des planches légèrement plus grandes qu'aujourd'hui.
Après, en fonction de l'évolution du marché (et la disparition du papier Schoeller), il a bien fallu s'adapter. Et de toute façon l'approche du travail à l'encre de Chine et de celui à l'aquarelle est tellement différente que comparer le format des planches à ses débuts dans les années 60 avec celles d'aujourd'hui n'a pas beaucoup de sens.
La taille de la planche n'est qu'une contrainte parmi d'autres. Sans doute pas la plus compliquée à apprivoiser.