Une petite présentation est nécessaire avant de vous dévoiler cette affaire.
En 1962, dans les kiosques italiens, paraissait une sorte de Fantômas torturant de belles femmes déshabillées et tuant sans vergogne : Diabolik. Cette BD ouvrira le courant des fumetti neri, des aventures mêlant la violence, l'amoralité et l'érotisme. En 1970, deux auteurs italiens, Renzo Barbieri et Giorgio Cavedon, décident de publier leur production. Afin de pouvoir diffuser sur le marché français, ils contactent Georges Bielec et créent Elvifrance SARL. Bielec va développer une réputation sulfureuse durant les années 1970 - 1993. La publication se heurtera à la censure et Bielec va éditer des histoires de plus en plus immorales.
Vous en apprendrez un peu plus en allant voir Wiki - Elvifrance. (A noter qu'il y a eu deux livres traitant de l'aventure Bielec et Elvifrance : le 1er est Pulsions graphiques, Elvifrance pour le meilleur et pour le pire et le 2ème Elvifrance l'infernal éditeur)
(Je profite pour partager une remarque anecdotique. En 1980, l'Edition des Archers tente l'expérience en commandant des histoires telles celles publiées par Elvifrance et en les publiant sous le nom de Sexstar. Il y en aura 6 et le 3ème est particulièrement recherché : Viol à Grey Rock, un western. Pourquoi? Car l'auteur anonyme n'est autre que Yves Swolf qui fera chez cet éditeur la série Durango)
Dans cet énorme choix de "BD de gare" publiée par Elvifrance, il y a une série qui s'appelle Mortimer.
"C'est Annette Bielec (l'épouse de Georges) qui a pour fonction quotidienne de finaliser les traductions (d'où son nom en couverture de l'album grand format Mortimer, dessiné par Victor de la Fuente, alors que le vrai scénariste, Giorgio Pedrazzi, restait anonyme - Source Elvifrance l'infernal éditeur
Mortimer est un western qui aura 12 aventures, publiées . Je vais vous parler de la 9ème : Le dur de l'arizona.
Je vais comparer les pages 20 à 39 du le dur de l'arizona et le premier chapitre de Red Dust. (Je présenterai cela sur plusieurs jours.)
Et c'est parti !
Un homme, à pied, arrête la diligence en levant le(s) bras. A côté de lui, il y a une selle de cheval et un fusil. Difficile de dire de laquelle des deux je parle. 😉
Dans les deux histoires, nous apprenons qu’il n’y a qu’un seul passager dans cette diligence et qu'il fait peur.
Dans le dur de l’arizona, c’est le héros Mortimer, chasseur de prime, qui a fait peur et qui a fait fuir les autres voyageurs. Alors que dans Red Dust, c’est Wally Hondo, le tueur qui fait froid dans dos
(a suivre...)
Intéressant.
Il me semble me rappeler qu'il y a eu une déclinaison de Diabolik en roman-photo au même format, non...?
Ça alors! J'ignorais totalement que Swolf avait dessiné un western avant Durango.
J'imagine que c'est très difficilement trouvable (et sans doute pas terrible mais je reste curieux d'en découvrir quelques planches ).
Intéressant.
Il me semble me rappeler qu'il y a eu une déclinaison de Diabolik en roman-photo au même format, non...?
Je ne peux pas te répondre avec certitude. Mais en cherchant sur le net, il est indiqué qu'il y a des romans-photos qui semblent démontrer que tu as certainement raison : Satanik
J'aime approfondir mes connaissances avec le 9ème art. C'est en lisant les deux livres consacré à Elvifrance, dont je parle dans mon premier post que j'ai découvert ces BD de gare. Toutefois, je n'en ai quasiment pas lu, sauf 2 Diabolik et 1 Mortimer.
Par la suite, j'ai appris que de grand dessinateurs italiens ont débuté avec ce style de BDs, je pense à Magnus ou Manara.
Ça alors! J'ignorais totalement que Swolf avait dessiné un western avant Durango.
J'imagine que c'est très difficilement trouvable (et sans doute pas terrible mais je reste curieux d'en découvrir quelques planches ).
J'ai une excellente nouvelle pour toi rice-n. Je peux exaucer ton vœu ! Ainsi tu pourras (mais aussi les autres) donner ton avis vis-à-vis des dessins du débutant Swolf. D'ailleurs, j'ai quelques anecdotes à partager au sujet de ce western. Mais pour cela, j'ouvrirai un sujet consacré à Swolf dans Toute la BD, car ici, c'est l'affaire Blake Red et Mortimer 😆
Je vais comparer les pages 20 à 39 du le dur de l'arizona et le premier chapitre de Red Dust. (Je présenterai cela sur plusieurs jours.)
J'ai déjà vu cette comparaison, mais je ne sais plus où ! (peut-être sur BD-Gest) Toujours est-il que les ressemblances sont frappantes...
Oui, il y avait eu une discussion sur l'ancien forum, à propos de Mortimer, avec un lien vers un site de passionnés de petits formats; et ce lien n'est plus fonctionnel; alors merci Patrick, pour ta présentation. 🤗
Oui, il y avait eu une discussion sur l'ancien forum, à propos de Mortimer, avec un lien vers un site de passionnés de petits formats; et ce lien n'est plus fonctionnel; alors merci Patrick, pour ta présentation. 🤗
J'avais également vu l'info dans un forum. Par contre, il m'est impossible de me souvenir duquel il s'agit, mais je ne pense pas qu'il s'agissait de bdgest. J'aurais dit forumpimpf , mais je ne trouve pas de trace de "Mortimer" 🤔 . Çà remonte à plus de 10ans.
Lorsque j'avais vu cette info, je me suis mis à chercher ce 9ème numéro. J'ai mis des années avant de le trouver et c'est avec plaisir que je peux vous en parler, car je l'ai sous la main.
Je vais continuer :
Dans Mortimer, le personnage qui a arrêté la diligence est Doddy Dod, un criminel qui a la gâchette facile. Il menace le cocher avec son arme.
Alors que là, c’est Red Dust qui arrêté la diligence, de laquelle surgit Wally Hondo, un criminel, qui lui aussi à la gâchette facile. Et que fait-il sous le regard surpris de Red Dust ? Il menace le cocher avec son arme, qu’aurait-il pu faire d’autre !
Interventions simultanées de Mortimer et Red Dust qui vont ordonner au bandit de rengainer leur arme. Ce à quoi vont répondre les bandits :
Doddy Dod : "Quoi ?"
Wally Hondo : "Hein ?"
Ah, oui quand même... 🤔
Au début je me suis dit qu'un type seul dans le désert avec une selle et qui arrête une diligence, ce n'était pas forcément exceptionnel, au moins commd idée (d'ailleurs, dans les 8 salopards, Tarantino use du même procédé), mais plus on avance, plus les deux histoires se ressemblent.
Sinon, le dessin de De la Fuente, comment dire?... On dirait que c'est très rapidement bâclé son affaire. Il fera bien mieux par la suite.
C'est amusant, dans la vignette ou le héros demande au méchant de bien vouloir ranger son colt, De La Fuente et Hermann, ont choisi l'exact contraire :
Chez le premier, le héros est de dos, au premier plan, et le tueur picore, et se retrouve de face au second plan.
Chez Hermann, c'est le bandit qui se retrouve au premier plan, de dos, comme il se retourne, et Dust est bien de face au second plan.
Je trouve pour ma part le choix d'Hermann beaucoup plus efficace.
Sinon, le dessin de De la Fuente, comment dire?... On dirait que c'est très rapidement bâclé son affaire. Il fera bien mieux par la suite.
Quant au traducteur (et/ou le lettreur)... 🙄