Infos générales :
> BD no. 18
> Menace sur le fleuve
> 52 pages
> Publié en 2010
Editeur :
> Le Lombard
Scénariste :
> Yves H.
Dessinateur :
> Hermann
Résumé :
Près de 30 ans après la parution de leurs dernières aventures, les trois bourlingueurs créés par Greg reviennent forts de leur dessinateur original, Hermann, accompagné au scénario de son fils, Yves H.. Sitôt nos aventuriers retrouvés, voilà que l'action vient tambouriner à la porte. En effet, quoi de mieux, à l'heure de ce nouveau départ, que de régler les vieux comptes en suspens ? C'est ce que s'est dit un vieil adversaire de l'ancien policier, qui a fait kidnapper Djinn, pour mieux attirer Bernard Prince et Barney Jordan dans ses griffes. Heureusement, le passé de nos héros ne renferme pas que des ennemis, loin s'en faut... (Lombard)
Interview d'Yves H :
Pourquoi un nouveau Bernard Prince ?
Parce qu’on en avait envie, c’est tout. J’avais entendu à plusieurs reprises mon père évoquer la possibilité d’un jour reprendre le personnage de Jordan, son préféré dans la série. Et son préféré, je crois, dans toute sa production réalisée sous le règne de Greg. Cette idée un peu vague a fait son chemin et, au sortir du Diable des Sept Mers, j’ai proposé à mon père de refaire tout simplement un Bernard Prince (utiliser le personnage de Barney seul me semblait être un projet trop propre à mon père pour que je m’y frotte) : la réponse ne se fit pas attendre, c’était oui.
Cette idée tombait d’autant plus à point que le Lombard projetait de sortir courant 2010 l’intégrale de Bernard Prince. Que rêvez de mieux pour appuyer la sortie de ce nouvel album et, inversement, pour soutenir la sortie de l’intégrale ?
Il restait à déterminer le lieu où se situerait l’action et l’action en elle-même.
L’esprit de l’œuvre
L’approbation de la reprise de Bernard Prince fut soumise à une seule condition par les ayant-droit de Greg représentés par Michel Lieuré : respecter l’esprit de la série mis en place par Greg. Le message était clair : pas question de se lancer dans un pastiche tournant en ridicule les personnages. Il fallait conserver le caractère aventurier de Bernard Prince et agir dans une certaine continuité. La remise du premier synopsis, même s’il n’allait pas être retenu par la suite, dissipa toute crainte : nous allions dans le bon sens. Sur ce point, Hermann avait toujours été clair : il n’était pas question d’égratigner la série.
C’est donc sur cette base saine que le travail allait pouvoir commencer.
Une envie particulière
Puisque cet album de Bernard Prince n’avait pas pour but de relancer la série mais de reprendre ses personnages le temps d’un album, un vieux fantasme s’imposa à moi : reprendre le personnage qui m’avait le plus marqué dans les albums de Prince (à l’exception de l’ineffable Tuxedo qui avait explosé à la fin de l’album et qu’il serait particulièrement malaisé de ressusciter), je veux parler d’El Lobo. Pour une raison inconnue, Greg avait abandonné le Coronadien sur son île alors qu’il tenait là un personnage en or. Ma première idée était donc d’extirper El Lobo de sa retraite oisive. Un bon coup de nostalgie dans la tête de notre colosse et le tour était joué. Il me fallait maintenant trouver un lieu où placer l’action.
Le lieu
Ma première idée fut de choisir un lieu qui n’avait jamais été visité par le trio du Cormoran. Le Yémen - ou plutôt un pays imaginaire qui y ferait penser - me sembla un excellent choix. Je développai une intrigue basée sur une certaine actualité : l’enlèvement d’occidentaux par des cellules terroristes islamiques. J’étais néanmoins devant un problème : cet album sous-entendait des rapports humains plus âpres, une implication politique plus présente et des scènes de violence plus crues que celles habituellement rencontrées dans Bernard Prince. On ne traite pas le terrorisme, même par la bande (dessinée, ah ah), de la même manière qu’on décrit un feu de forêt ou l’attaque d’une murène géante.
Devant ce dilemme, j’eus l’idée de proposer un autre synopsis qui me plut tout autant. Et qui avait l’avantage non seulement de s’inscrire dans un certain classicisme mais d’intégrer El Lobo de manière plus plausible, à savoir dans son environnement originel : l’Amérique latine !
Ce nouveau synopsis fut préféré au premier par le Lombard et les ayant-droit. Je dis donc adieu à la péninsule arabique et plongeai à pieds joints dans la jungle amazonienne (ou assimilée).
Il va falloir que je le relise. Maintenant, je peux vous partager une photo que j'avais prise il y a quelques années d'un article et elle parle d'elle-même 😉
@patrick-d Comme quoi, des faits qui paraissaient insignifiants dans le passé peuvent avoir des conséquences effroyables sur notre présent ! 🤣
Effectivement, c'est pour cela que j'ai "balancé" l'info 😊 😆